mars 2023
Accord de siège
L’accord de siège est l’autorisation formelle accordée à une ONG étrangère d’intervenir à Madagascar (droit d’ouvrir un compte bancaire, de recruter du personnel, …). Ce document est délivré pour deux ans par le Ministère des Affaires Etrangères. Le dossier de demande de renouvellement est assez complexe. 5 autres Ministères, dits « techniques », doivent également donner leur accord.
Nous en bénéficions depuis 2015. En ce début 2023, nous étions toujours en attente de l’accord du Ministère concernant la période 2021-2023. Nous avions commencé à préparer le dossier pour 2023 à 2025. Et, là, tout d’un coup, nous avons reçu l’accord de siège pour 2023 à 2025 (sans donc n’avoir déposé aucun dossier). Absurde et miraculeux.
L’accord de siège est l’autorisation formelle accordée à une ONG étrangère d’intervenir à Madagascar (droit d’ouvrir un compte bancaire, de recruter du personnel, …). Ce document est délivré pour deux ans par le Ministère des Affaires Etrangères. Le dossier de demande de renouvellement est assez complexe. 5 autres Ministères, dits « techniques », doivent également donner leur accord.
Nous en bénéficions depuis 2015. En ce début 2023, nous étions toujours en attente de l’accord du Ministère concernant la période 2021-2023. Nous avions commencé à préparer le dossier pour 2023 à 2025. Et, là, tout d’un coup, nous avons reçu l’accord de siège pour 2023 à 2025 (sans donc n’avoir déposé aucun dossier). Absurde et miraculeux.
Elisette
Ancienne bénéficiaire, Elisette a accouché chez elle, avec l’aide d’une « matronne ». Accouchement difficile, elle a été « coupée ». Pas de points de suture, pas de traitement. Rien. La plaie s’est infectée. Alertés par la famille, nous sommes intervenus à ce stade, le samedi de Pâques. Le médecin de l’hôpital Jean Paul 2, de religion adventiste, ne travaille pas le samedi. Elisette a été examinée par la sage-femme qui a estimé qu’il n’y avait rien de « alarmant ».
Le lendemain, le médecin a refusé de recevoir Elisette qui souffrait beaucoup. Sans aucune explication. Le lundi, nous avons trouvé un autre gynécologue, à la clinique Marie Stops, qui a reçu Elisette, a suturé la plaie après désinfection. Le médecin nous a dit : « L’infection était en train de se généraliser. Elisette aurait pu décéder d’ici 48 heures ».
Ancienne bénéficiaire, Elisette a accouché chez elle, avec l’aide d’une « matronne ». Accouchement difficile, elle a été « coupée ». Pas de points de suture, pas de traitement. Rien. La plaie s’est infectée. Alertés par la famille, nous sommes intervenus à ce stade, le samedi de Pâques. Le médecin de l’hôpital Jean Paul 2, de religion adventiste, ne travaille pas le samedi. Elisette a été examinée par la sage-femme qui a estimé qu’il n’y avait rien de « alarmant ».
Le lendemain, le médecin a refusé de recevoir Elisette qui souffrait beaucoup. Sans aucune explication. Le lundi, nous avons trouvé un autre gynécologue, à la clinique Marie Stops, qui a reçu Elisette, a suturé la plaie après désinfection. Le médecin nous a dit : « L’infection était en train de se généraliser. Elisette aurait pu décéder d’ici 48 heures ».
Malgré quelques médecins honnêtes, compétents et courageux, les structures médicales de Majunga sont ravagées par lindifférence et la corruption
Une des décharges sauvages de Majunga
Sitraka est décédée
C’est une enfant de 2 ans, petite sœur d’une bénéficiaire.
Les 4 enfants vivent dans un abri précaire avec leur mère, alcoolique, déficiente mentale, sur la décharge sauvage de Mahavoky. Les enfants vivent nus toute la journée parmi les détritus.
Des gens ont simplement déposé le corps de l’enfant devant l’abri de la famille.
Lorsque nous sommes venus présenter nos condoléances et participer aux frais d’obsèques, la maman était (encore) totalement ivre.
Herizo et son grand-père
Herizo est un enfant qui vivait chez son grand-père. La compagne de ce dernier ne supportait pas Herizo qui s’est réfugié chez la sœur de son grand-père, plus aimante, mais totalement indigente.
Après plusieurs entretiens, nous avons décidé de donner du riz à cette dame pour que Herizo puisse manger.
Le grand-père est un ancien tireur de pousse-pousse, demeuré handicapé suite à un accident il y a 5 ans (fracture ouverte du tibia). 5 ans après, la plaie n’est pas encore vraiment cicatrisée. En approfondissant la situation, nous avons compris que le grand-père n’a jamais été soigné pour sa jambe, plus exactement qu’il n’a jamais consulté de médecin. Nous allons organiser une consultation avec le chirurgien de l’hôpital Jean Paul 2.
Herizo est un enfant qui vivait chez son grand-père. La compagne de ce dernier ne supportait pas Herizo qui s’est réfugié chez la sœur de son grand-père, plus aimante, mais totalement indigente.
Après plusieurs entretiens, nous avons décidé de donner du riz à cette dame pour que Herizo puisse manger.
Le grand-père est un ancien tireur de pousse-pousse, demeuré handicapé suite à un accident il y a 5 ans (fracture ouverte du tibia). 5 ans après, la plaie n’est pas encore vraiment cicatrisée. En approfondissant la situation, nous avons compris que le grand-père n’a jamais été soigné pour sa jambe, plus exactement qu’il n’a jamais consulté de médecin. Nous allons organiser une consultation avec le chirurgien de l’hôpital Jean Paul 2.
Lacquisition dune brouette permettra au papa de Martine daméliorer sensiblement des revenus
Une brouette pour le papa de Martine
Martine est une adolescente polyhandicapée, élevée par son père tout au fond d’Andohagara.
Ce dernier nous a demandé une brouette, une simple brouette. Son idée est de pouvoir aller chercher des pierres à la carrière, puis de casser les cailloux devant sa maison, ce qui lui permettra de veiller sur Martine. Un camion passera prendre les pierres lorsque le volume préparé sera de 6 m3.
Nous avons validé, le projet venant du papa qui s’est bien organisé. Le coût de la brouette est de 60 €.
Lalaina
Lalaina a 18 ans. Elle va à l’école en 6ème. Six ans de retard : à priori, la situation est désespérée.
Pourtant, Lalaina aime aller à l’école. Cela lui donne un statut valorisé dans le quartier.
Lalaina est amoureuse, elle se protège par une piqure contraceptive trimestrielle.
Lassée des disputes permanentes de ses parents (le père est alcoolique et violent), elle a quitté la maison pour vivre chez sa grande sœur. Dans la famille, il y a 16 enfants : 14 de sa mère, 2 d’une grande sœur.
Lalaina a 18 ans. Elle va à l’école en 6ème. Six ans de retard : à priori, la situation est désespérée.
Pourtant, Lalaina aime aller à l’école. Cela lui donne un statut valorisé dans le quartier.
Lalaina est amoureuse, elle se protège par une piqure contraceptive trimestrielle.
Lassée des disputes permanentes de ses parents (le père est alcoolique et violent), elle a quitté la maison pour vivre chez sa grande sœur. Dans la famille, il y a 16 enfants : 14 de sa mère, 2 d’une grande sœur.
Lalaina est scolarisée au CEG Charles Renel. Malgré son énorme retard, elle est fière daller à lécole. Les gens du quartier donne de la valeur au fait daller à lécole
Rivalités entre bandes d’ados
Hasina habite Aranta. Ses copains aussi. Des jeunes d’un autre quartier, Mahavoky, les harcèlent régulièrement (et probablement vice-versa). Problème banal de rivalités entre quartiers. La situation s’est envenimée pour Hasina, accusé à tort de vol d’un vélo. Nous avons bien senti le danger, ce genre d’accusation pouvant facilement mener à la prison pour les jeunes des quartiers. Toute une embrouille complexe s’en est suivie. Nous avons tenté de comprendre les détails. Le vélo est finalement « réapparu » mystérieusement et rendu à son propriétaire.
Hasina habite Aranta. Ses copains aussi. Des jeunes d’un autre quartier, Mahavoky, les harcèlent régulièrement (et probablement vice-versa). Problème banal de rivalités entre quartiers. La situation s’est envenimée pour Hasina, accusé à tort de vol d’un vélo. Nous avons bien senti le danger, ce genre d’accusation pouvant facilement mener à la prison pour les jeunes des quartiers. Toute une embrouille complexe s’en est suivie. Nous avons tenté de comprendre les détails. Le vélo est finalement « réapparu » mystérieusement et rendu à son propriétaire.
