juin 2023
Certificat d’étude : résultats honorables
8 enfants reçus sur 15 présentés, soit un taux de 53 % de réussite. A comparer avec les 60 % de la moyenne nationale.
Le certificat d’études demeure un diplôme très important à Madagascar
Sorties de fin d’année scolaire
Chaque année, nous proposons aux bénéficiaires une journée de détente, le plus souvent à la plage. Journée très attendue et appréciée par les enfants qui, malgré la proximité de la mer, ne vont jamais à la plage, surtout pour ceux d’Andohagara. Cette année, nous avons invité les grands (collégiens et lycéens) au parc zoologique d’Antanimasaja. Visite, jeux collectifs, mais aussi discussions à bâtons rompus sur leur vie, leur famille, leurs projets, la sexualité, le permis de conduire … Nous constatons que les jeunes nous parlent de plus en plus librement de sujets très intimes. La parole se libère.
Chaque année, nous proposons aux bénéficiaires une journée de détente, le plus souvent à la plage. Journée très attendue et appréciée par les enfants qui, malgré la proximité de la mer, ne vont jamais à la plage, surtout pour ceux d’Andohagara. Cette année, nous avons invité les grands (collégiens et lycéens) au parc zoologique d’Antanimasaja. Visite, jeux collectifs, mais aussi discussions à bâtons rompus sur leur vie, leur famille, leurs projets, la sexualité, le permis de conduire … Nous constatons que les jeunes nous parlent de plus en plus librement de sujets très intimes. La parole se libère.
Une partie des enfants dAndohagara, accompagnés de 2 mamans
Durant la journée à la plage, nous offrons un vrai repas aux enfants. Plus tard, lorsque les enfants parlent de cette journée, cest souvent le repas qui demeure le meilleur souvenir.
Myriam introduisant la journée des jeunes au parc zoologique dAntanimasaja
Viol
Felana habite avec son père, alcoolique. Un ami de ce dernier dort parfois à la maison. En l’absence du père, cet « ami » a violé Felana. Evénement terrible.
Evidemment, toutes les bêtises habituelles ont été dites : « C’est de sa faute, elle est trop sexy, elle n’avait pas à lui demander un peu d’argent pour manger, … ».
Le père demande maintenant à Felana de se marier avec son violeur. L’horreur. Felana a besoin de parler. Myriam se rend disponible pour l’écouter, l’accompagner. Nous pensons réussir à la faire déménager chez sa grande sœur. C’est la première fois que nous sommes saisis clairement d’un viol. Mais nous savons bien que, en réalité, ce n’est pas, parmi nos bénéficiaires, la première victime.
Felana habite avec son père, alcoolique. Un ami de ce dernier dort parfois à la maison. En l’absence du père, cet « ami » a violé Felana. Evénement terrible.
Evidemment, toutes les bêtises habituelles ont été dites : « C’est de sa faute, elle est trop sexy, elle n’avait pas à lui demander un peu d’argent pour manger, … ».
Le père demande maintenant à Felana de se marier avec son violeur. L’horreur. Felana a besoin de parler. Myriam se rend disponible pour l’écouter, l’accompagner. Nous pensons réussir à la faire déménager chez sa grande sœur. C’est la première fois que nous sommes saisis clairement d’un viol. Mais nous savons bien que, en réalité, ce n’est pas, parmi nos bénéficiaires, la première victime.
Dans la famille de Felana, les 20 kilos de riz donnés chaque mois étaient distribués aux membres extérieurs de cette famille éclatée.
Aranta ici, une maison normale du quartier est une zone de non-droit, violente, où la police ne pénètre pas
Violences
Encore une « première » : nous avons décidé d’exclure Ginot de l’association. Après des problèmes liés à la consommation de drogue, un vol de vélo, voilà que Ginot a agressé un autre jeune à l’arme blanche (couteau et pierres), l’envoyant en soins à l’hôpital. Ginot est devenu « chef de bande » à Aranta, groupe en conflit violent avec une bande (ici, on dit un « gang » !) d’un autre quartier.
Histoire assez banale, somme toute. Mais Ginot ne regrette pas du tout son acte, dit vouloir poursuivre la violence « jusqu’au bout », encouragé dans son agressivité par sa mère. Après mises en garde et avertissements, nous avons considéré qu’il y avait mise en danger très sérieuse d’autres personnes, y compris, éventuellement, les membres de l’équipe salariée et les autres bénéficiaires.
Encore une « première » : nous avons décidé d’exclure Ginot de l’association. Après des problèmes liés à la consommation de drogue, un vol de vélo, voilà que Ginot a agressé un autre jeune à l’arme blanche (couteau et pierres), l’envoyant en soins à l’hôpital. Ginot est devenu « chef de bande » à Aranta, groupe en conflit violent avec une bande (ici, on dit un « gang » !) d’un autre quartier.
Histoire assez banale, somme toute. Mais Ginot ne regrette pas du tout son acte, dit vouloir poursuivre la violence « jusqu’au bout », encouragé dans son agressivité par sa mère. Après mises en garde et avertissements, nous avons considéré qu’il y avait mise en danger très sérieuse d’autres personnes, y compris, éventuellement, les membres de l’équipe salariée et les autres bénéficiaires.
