Association 1901, déclarée à la sous-préfecture de Brest (publication au Journal Officiel du 6 mai 2006 sous le n° 445) N° Association : W291005882
Siège social : Mairie de Pencran, place de la mairie, 29800 PENCRAN
samedi 17 septembre 2022, 10 heures, salle Argoat, mairie de Pencran
Présents : Camille Pinvidic, Jo Kerrien, Monique Madec, Annick Jaffrès, Jean Claude Le Person, Dominique Bellec, Solange Le Page, Jean François Cloitre, Raymonde Le Person, Geneviève Kerdraon, Jean Pierre Le Bourdon, Stéphane Hervoir, Jean Paul Pinvidic.
Ordre du jour : - Activité (année scolaire 2021-2022), - Problèmes rencontrés, - Perspectives, - Rapport financier (année civile 2021), - Comment améliorer les finances de l'association, - Renouvellement du conseil d'administration.
Excusés : Jean René Gonzalvez, Maud Le Hugeur, Régine Pinvidic, Hélène et Jean Yves Le Hugeur, Imelda et Christian Abiven, Yveline Pinvidic, Bernard Manach, René et Christine Le Moigne, Guy Pinault, Guylaine Séné, Odile Manach. .
Valeurs de l’association
Rappel des valeurs de l’association : Les droits de l’enfant, l’égalité entre les filles et les garçons, la relation de dialogue et de confiance avec les enfants et les familles, l’empathie, le refus de l’assistanat, les contrats avec les familles. Les enfants décident de leur projet de vie, les parents décident de leurs activités économiques. L’association ne laisse tomber personne.
2) Activités de l’association 2021 / 2022
119 enfants pris en charge, 110 scolarisés, 56 familles habitant 3 quartiers : Andohagara, Aranta-Abattoir, Belinta. Sur les 110 scolarisés, 61 filles et 49 garçons, de 7 à 23 ans (âge moyen : 13 ans). 41 familles sur 56 sont monoparentales. Ressources mensuelles moyennes des familles : 22 euros. 15 écoles partenaires. 62 enfants en écoles privées, 48 en écoles publiques. Du CP à l’université. 9 abandons en cours d’année. Coût annuel de la scolarité : 150 € en école privée, 41 € en école publique (hors fournitures). 28 enfants présentés aux examens (14 au CEPE – 10 reçus, 8 au Brevet – 2 reçus, 6 au Bac – 1 reçu). 55 enfants ont bénéficié d’un soutien scolaire hebdomadaire par l’association. Tous les enfants ont bénéficié d’une animation hebdomadaire d’octobre à mars (17 semaines). Priorité donnée aux visites à domicile. Temps forts des animations : la fête de Noël et la journée à la plage. Santé : 61 enfants pour les soins dentaires (+ 19), 88 pour des soins médicaux (+48). Décision prise de quitter l’école Mahavelona, puis l’EPP Firaisana et le CEG de Mahabibo. Beaucoup d’enfants fragilisés : pauvreté extrême, écoles déficientes. Difficultés pour le suivi des adolescents. Chaque famille a été visitée en moyenne 36 fois durant l’année. 29 familles bénéficient actuellement d’une aide aux projets économiques. 12 tonnes de riz ont été distribuées.
Apport de Solidarité Enfants du Monde
20 kilos de riz sont donnés le dernier samedi de chaque mois à 42 familles (Andohagara, Aranta et Abattoir). Financements de microprojets économiques (29 en cours). Décision prise de donner du riz à toutes les familles à partir du 1er janvier 2022. Riz en 2021 par SEM : 4 107 €.
Débat Quelles sont les raisons des abandons des enfants ? Ils abandonnent pour trouver un petit travail et participer aux ressources du foyer. Les enfants font eux même le choix sans que cela soit demandé par la famille. Pour deux enfants, il s’agit d’une dérive vers la délinquance.
Les bénéficiaires sont répartis dans 15 écoles. Majunga est une grande ville de 200 000 habitants. Nous intervenons majoritairement dans des écoles privées. Le coût est élevé mais la qualité de l’enseignement est généralement meilleure. Les familles peuvent choisir l’école après une discussion avec l’association. Dans les écoles publiques, les enseignants sont peu rémunérés et exigent une participation financière au soutien scolaire obligatoire. Le coût des fournitures est sensiblement identique en école privée ou publique. Résultats des enfants : bons résultats pour le Certificat d’études, mauvais résultats au Brevet et au Bac. Il sera nécessaire de mieux soutenir les enfants lors des années d’examen. Les examens servent à sélectionner le parcours en lycée puis en université, à cause du manque de places.
La journée à la plage, une fois par an, est une activité très attendue. Les plages sont à une dizaine de kilomètres des quartiers, mais les enfants n’y vont jamais. Les plages sont accessibles en bus payant.
Les soins de santé sont de mieux en mieux utilisés par les enfants. C’est une bonne nouvelle qui montre une meilleure acceptation de la population aux soins médicaux.
L’association visite les familles très régulièrement. Ces visites servent à valoriser les enfants, créer du dialogue entre enfants et parents, donner des informations. Il s’agit également de suivre les familles recevant des aides à l’activité économique de la part de l’association. Exemple des paniers : ces paniers se vendent peu à Majunga (2 euros sur place). L’association vérifie la cohérence du projet économique de chaque famille avant toute aide financière. Le suivi n’est pas simple parce que des évènements familiaux (exemple : un deuil) peuvent ruiner les familles. Les trois salariés de l’association doivent être des soutiens aux familles notamment celles ayant un projet économique.
Les salariés : Myriam est en congé maternité. Georginnot et Lanto, une trentaine d’année, sont animateurs et partiellement administratif pour Georginnot. Ils n’ont pas de formation sociale et parfois font jouer leurs convictions ou valeurs personnelles dans leur travail. Cela peut entrer en conflit avec les valeurs de l’association ou ce qui est attendu. Notamment lorsqu’il s’agit des adolescents. L’association privilégie une relation égalitaire avec les familles : il s’agit d’interroger les causes des échecs plutôt que de pointer ceux ci. L’équipe ne doit pas exiger mais plutôt essayer de comprendre pour amener à la résolution du problème.
Le loyer mensuel du local est de 40 euros payés en espèces. Le carnet de chèque est peu utilisé (uniquement pour retirer de l’argent à la banque). Chaque année, avant la rentrée, de nombreuses familles demandent l’aide de l’association qui ne peut aider plus de 103 enfants (en 2021).
3) Problèmes rencontrés
Appauvrissement des familles (chaque année, un peu plus pauvres), Prostitution des adolescentes, Partenariat décevant avec la majorité des écoles, Corruption généralisée des administrations.
4) Perspectives
ASAMA (Action Scolaire d’Appoint pour les Malgaches Adolescents) est une méthode et une batterie d’outils pédagogiques permettant des jeunes (11 à 16 ans), en situation d’échec ou n’ayant jamais été scolarisés, de préparer le Certificat d’Etudes en 10 mois intensifs, puis de pouvoir entrer au Collège ou en formation professionnelle. Nous avons rencontré un responsable de Malagasy Mahomby, l’association à l’origine d’ASAMA. Si la situation financière le permet, une classe ASAMA ? 20 jeunes, 1 formateur-trice, une cantine, … coût prévisionnel : 500 € par mois.
Malheureusement, la situation financière actuelle (voir plus loin) ne permet pas de réaliser ce projet qui pourrait cependant répondre aux besoins de bénéficiaires très en retard sur le plan scolaire.
Sombres perspectives financières Nous avons comparé les 7 premiers mois de 2021 aux 7 premiers mois de 2022. Augmentation des dépenses de 32 %, soit un écart de 3 138 €. En forte augmentation : Les frais de santé des enfants Les cantines (inexistantes en début 2021) Le soutien scolaire réalisé par les écoles (obligatoire et payant) Les frais de santé du personnel Les recettes sont stables. Nous allons vers un déficit de l’ordre de 7 000 € en 2022 sauf forte mobilisation.
6) Comment améliorer les finances de l'association
Débat Les frais de santé du personnel : il est possible de cotiser à un organisme local classique mais ces organismes sont déficients à Majunga. Le choix de l’association est de financer directement les frais de santé des personnels. Cette année la grossesse de Myriam a généré des frais de santé plus importants que les années précédentes.
Le bureau de l’association s’est réuni et a engagé une demande à ses adhérents pour augmenter les dons. A ce jour, une des entreprises a versé 2000 €. L’association peut financer la fin de l’année mais sera en difficulté à compter du printemps 2023. L’ajustement éventuel sera porté sur les salariés ou sur le nombre des enfants et familles suivies. Plusieurs parrains adhérents ont augmenté leur participation. Activer nos réseaux pour augmenter le nombre des contacts. Faire des points de situation auprès des adhérents en janvier et aussi souvent que nécessaire pour les informer et les solliciter.
SEM : les deux actions soutenues à Madagascar et au Burkina Faso sont demandeuses d’augmenter les soutiens financiers. SEM aura peut être des difficultés à accompagner financièrement à hauteur de ce qui est demandé.
Vote du rapport d’activité, rapport financier et perspectives. Voté à l’unanimité des présents.
7) Renouvellement du conseil d'administration
Composition actuelle du Conseil d’Administration : Régine Pinvidic, Raymonde Le Person, Jean Paul Pinvidic, Gildas Buttet, Nathan Guillaud, Fanny Granier, Maud Le Hugeur, Mallaury Nicolo, Imelda Abiven, Guylaine Séné, Elodie Piquet, Jean René Gonzalvez, Guy Pinault, Geneviève Kerdraon. Membres du bureau : Raymonde Le Person, Jean Paul Pinvidic, Guy Pinault, Geneviève Kerdraon.
Maud Le Hugeur souhaite se retirer du Conseil d’Administration.
Pas de nouvelle candidature pour le conseil. Le conseil d’administration est renouvelé à l’unanimité.
Question diverse : Que font les hommes à Majunga ? On entend beaucoup parler des femmes et pas des hommes, que font-ils ? JPP : les hommes sont le plus souvent absents, désœuvrés et participent très peu aux activités du ménage ou des enfants… Principal secteur de travail des hommes : la conduite des bajajs (tricycles à moteur) qui inondent la ville (plus de 5 000 véhicules).
Le travail de l’association est plébiscité par les participants de l’AG comme remarquable en efficacité et transparence.