Partenariat Scolarisation Majunga

                  mars 2024

Cyclone Gamane
 
La saison des pluies, qui est aussi la période de risque cyclonique, se termine. Après plusieurs mois relativement calmes, malgré les fortes pluies habituelles, un cyclone violent, « Gamane », a frappé le nord-est de Madagascar le 27 mars, faisant au moins 18 morts et des milliers de sans-abris suite à la destruction des habitations et aux inondations.

Peut-être plus impressionnant, les deux seules routes de la région reliant Majunga à Diégo d’une part, et Ambilobe à Vohémar d’autre part, ont été coupées (ponts emportés, routes totalement détruites par endroits) en 9 points différents. Des transbordements pour les voyageurs et les marchandises ont été laborieusement mis en place.
 
Ici, un pont emporté par le cyclone Gamane, coupant le seul accès transversal de la région nord.
Ici, un pont emporté par le cyclone Gamane, coupant le seul accès transversal de la région nord.
Stage coiffure

Nous cherchons depuis longtemps à développer des apprentissages pour les jeunes motivés. C’est difficile, tant la situation de l’emploi est catastrophique à Majunga. Nous venons de le faire pour Sandrina, en coiffure. Nous avons établi une convention avec un salon de coiffure : trois mois de formation (où nous payons 16 € par mois), suivis d’au moins six mois de travail rémunéré (payé 22 € par mois). 
Etat civil – Copies d’actes de naissance

20 de nos bénéficiaires n’ont pas de papiers. Ils n’ont pas été déclarés à la naissance et n’ont donc pas d’existence légale.

Nous allons lancer la procédure d’établissement de copies d’actes de naissance par le Tribunal, en lien avec l’association Mampita.

Sans copie d’acte de naissance, l’enfant ne pourra pas se présenter à un examen scolaire. Plus tard, il ne pourra pas voter, ni obtenir une pièce d’identité.

L’enjeu du riz (suite)
 
Dans la lettre de février, nous parlions de Santatra, habitant chez son père violent.

Depuis la situation a évolué. Nous avons établi un contrat écrit, validé par les autorités (président du Fokontany).

Santatra habite désormais chez sa sœur et participe aux tâches ménagères de la maison. Le père accepte la situation. Le riz part « avec Santatra » chez sa sœur.

Nous craignions la violence du père. Mais ce risque semble écarté. Le père a une « copine » qui ne voulait pas vivre avec lui tant que Santatra était là. 
Projets économiques ?
 
Au début de la saison des pluies (novembre), nous avions donné 50 000 ariary (11 euros) à chacune des 7 familles d’Andohagara qui cultivent des légumes pour les vendre ensuite au marché. Démarche qui nous semble cohérente : l’association aide les familles pour les semences, puis les familles s’en occupent, récoltent et vendent les légumes. Mais à la fin de la saison des pluies (ces dernières semaines), plusieurs familles sont revenues nous voir, se plaignant des trop fortes pluies qui ont détruit partiellement les plantations. Argument récurrent chaque année. Les familles nous ont demandé de l’argent pour acheter des légumes aux producteurs pour les revendre sur le marché. Nous avons refusé. 

Deux étudiantes belges et cinq auxiliaires de puériculture

Ce sont deux étudiantes belges en soins infirmiers (4ème année) qui viennent d’arriver à Majunga pour 6 semaines de stage au CHU et au centre Bardelli.

L’association est facilitatrice de ces stages, assurant l’accueil et la mise en relation.

Les étudiantes participeront aussi aux actions de l’association, à raison d’une journée par semaine.

Par ailleurs, nous avons également aidé la mise en œuvre de cinq semaines de stage pour cinq élèves auxiliaires de puériculture de l’Institut de Soins Infirmiers de la Croix Rouge à Brest. 
Décisions pour la rentrée de septembre

Le conseil d’administration se réunira dans les semaines à venir afin de préparer la rentrée de septembre prochain. Nous envisageons des changements assez radicaux, tenant compte de l’expérience accumulée depuis 11 ans maintenant : remise en cause de la distribution systématique du riz, resserrement du nombre d’écoles partenaires, abandon de certains quartiers, priorité aux enfants des familles les plus pauvres motivés par leur scolarité, empathie et dialogue avec les bénéficiaires, renouvellement de l’équipe salariée, … 
 
 



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