Partenariat Scolarisation Majunga

               octobre 2022

Changement de partenaire santé

Nous étions assez peu satisfaits de la clinique Fanantenana, notre principal partenaire pour la santé des enfants : compétence discutable de certains praticiens, coûts élevés.

Nous avons réexaminé les possibilités à Majunga, cherchant à la fois un meilleur service aux enfants et des économies. Nous avons décidé de travailler avec l’hôpital Jean Paul 2, structure de qualité, très bien équipée, qui propose une convention avec un forfait de 30 000 ariary (7,5 euros) par an et par enfant.

Inconvénient : le nouvel hôpital est situé à la périphérie de la ville, dans le quartier d’Antanimalandy, mais facilement accessible en bus. Jean Paul 2 assurera aussi les soins dentaires, inclus dans le forfait. Nous devrions économiser 1 000 euros par an et les enfants bénéficier de soins de meilleure qualité.

Réunion avec toutes les familles

Samedi 29 octobre, nous avons réuni toutes les familles des bénéficiaires pour faire le point sur la rentrée scolaire. L’occasion de repréciser nos objectifs et notre fonctionnement, de parler des écoles, de la santé, du soutien scolaire, du riz, …

Partager aussi avec les familles les soucis financiers de l’association, les solutions pour faire des économies, …

Pour la première fois depuis bien des années, l’année scolaire se présente comme complète. Comme on le dit à Madagascar, « on verra la suite ».


Toutes les familles des enfants bénéficiaires étaient présentes pour cette réunion de rentrée

4 maisons sans toit

A l’approche de la saison des pluies, nous avons examiné l’état des maisons des bénéficiaires.

Il s’agit toujours de constructions sommaires, une seule petite pièce où vivent et dorment parfois une dizaine de personnes sur un seul matelas ou de vieilles nattes. 4 de ces « maisons » n’ont plus de toit.

Compte-tenu de l’état fragile de nos finances, nous avons dû établir des priorités : nous pouvons financer seulement la toiture de 2 de ces maisons. Nous achetons les fournitures, les travaux sont effectués par la famille ou les voisins. 
Changement d’école, changement de pratique

Dans le quartier d’Abattoir, nous avons quitté l’école Firaisana : violences sur les enfants, corruption, racket, faible niveau des enseignants. Les 28 enfants sont désormais à l’école Fanantenana, plus sérieuse, plus compétente, plus respectueuse aussi des droits de l’enfant. Mais un nouveau problème surprenant est apparu : comme la scolarité est payée par une association de « vazahas » (européens), la direction et les enseignants ne sanctionnent pas les bénéficiaires, quoiqu’il se passe … Nous sommes intervenus pour demander que le règlement de l’école s’applique à tous.

Pas de chaussures, pas d’école le lundi

Dans chaque école, le lundi matin se déroule la cérémonie dite du « drapeau ».

Tous les élèves doivent se présenter en tenue, pour assister au discours du directeur et au lever du drapeau national dans la cour de l’école. Dans certaines écoles, interdiction de venir en sandales ou pieds nus.

Marchelot est un enfant bénéficiaire, d’une famille très pauvre qui n’a pas les moyens d’acheter des chaussures. Alors, Marchelot sèche l’école le lundi.


Le lever de drapeau est un rituel dans les écoles

J’ai appelé un policier pour tabasser mon fils

Evénement qui permet de mesurer la difficulté de travailler avec certaines familles. Hery est un garçon de 13 ans, peu motivé par l’école, ayant tendance à sécher les cours.

Sa maman a demandé à un policier du quartier de venir le frapper. Hery a été sérieusement tabassé par le policier zélé. Maintenant, il va à l’école … Triste réalité de la vie quotidienne dans les quartiers. Désespérant.

Evidemment, nous avons parlé de tout cela avec Hery et avec la maman. Celle-ci s’est engagée à ne plus procéder ainsi, sans être pour autant convaincue de nos préconisations de dialogue et de non violence.

Hery nous a dit : « Ma maman ne m’aime pas, elle me prend pour un bandit ».
 
 



Créer un site
Créer un site